Nous avons beaucoup entendu cette question lors de notre visite au salon Pollutec à Lyon. Entre les contraintes réglementaires qui s’accumulent, les difficultés de recrutement et la pression sur les marges, les dirigeants de PME industrielles se demandent légitimement si la RSE mérite leur attention… et leur budget.
Pour y répondre, nous avons organisé le 2 octobre 2025 une conférence : « Faire de votre RSE un levier clair, concret et rentable ». Au programme : des chiffres, des témoignages, et notamment le retour d’expérience de BH Technologies, PME grenobloise du secteur de l’électronique qui, après un an d’accompagnement, peut désormais partager ce que la RSE lui a apporté.
Cet article croise ce témoignage concret avec les préoccupations exprimées par les PME industrielles pour démontrer une chose : la RSE est un levier de performance à saisir pour affronter les difficultés actuelles.
Sur le salon Pollutec Lyon, un constat s’impose : les PME industrielles sont conscientes des enjeux RSE, mais peinent à franchir le cap. Les discussions devant les stands révèlent trois freins récurrents qui ressortent également de notre enquête lors de la conférence.
Le budget arrive en tête des préoccupations, cité par plus de 40% des participants. « On n’a pas les moyens de se payer un cabinet de conseil », nous a confié un dirigeant de PME du secteur de la plasturgie. Cette perception d’un coût trop élevé bloque de nombreux projets avant même qu’ils ne démarrent.
Le manque de temps est le deuxième frein identifié, évoqué par un tiers des répondants. Entre la gestion de la production, le développement commercial et les urgences RH, difficile de dégager du temps pour « encore un nouveau projet », comme nous l’a dit un responsable qualité rencontré à Pollutec.
L’absence de compétences en interne complète ce trio de freins. Un quart des participants à notre conférence pointent cette difficulté : « Je ne saurais pas par où commencer, je n’ai personne qui s’y connaît en RSE dans mon équipe. »
Cette logique du report est compréhensible, mais elle repose sur un malentendu que nous observons depuis plusieurs années dans nos accompagnements : la RSE n’est pas un centre de coût supplémentaire. C’est un outil de gestion qui permet justement de mieux piloter son activité, d’anticiper les risques et d’optimiser ses ressources.
Le frein budgétaire, premier cité par les participants à notre conférence, cache en réalité une méconnaissance des solutions de financement disponibles pour les PME qui souhaitent se lancer dans une démarche RSE.
BH Technologies l’a dit clairement lors de son témoignage : « Le coût pour l’entreprise a été uniquement le temps passé par l’équipe dédiée à ce projet. En ce qui concerne la prestation de conseil RSE, elle a été prise en charge par un financement. »
Il existe des dispositifs de financement spécifiquement dédiés au développement des compétences en RSE, en transition énergétique et en stratégie bas carbone. Ces solutions peuvent couvrir tout ou partie de l’accompagnement, permettant ainsi aux PME de bénéficier d’une expertise pointue sans dégrader leur trésorerie.
Pour BH Technologies, l’accompagnement s’est étalé sur 12 mois. Un rythme soutenable qui permet aux équipes internes de s’approprier progressivement la démarche, sans être débordées.
Vous vous demandez quelles solutions de financement sont mobilisables pour votre entreprise ?
Au-delà des principes et des bonnes intentions, parlons résultats. Lors de notre conférence, nous avons interrogé les participants sur ce qu’ils attendaient d’une démarche RSE. Les réponses révèlent que les dirigeants de PME ont bien compris que la RSE pouvait leur apporter des gains tangibles.
La performance interne et financière arrive en tête des attentes, devant le renforcement de la marque employeur et la capacité à répondre aux demandes clients. Les appels d’offres, en revanche, restent une préoccupation moins immédiate pour les PME présentes, confirmant ce que nous observons sur le terrain : les critères RSE dans les marchés publics sont encore perçus comme flous ou peu déterminants.
Ces attentes correspondent à trois principaux retours sur investissement que nous observons systématiquement chez nos clients à Grenoble, Lyon et dans toute la région Rhône-Alpes.
Sur Pollutec, plusieurs dirigeants nous ont fait part de la même inquiétude : « Mes clients me demandent de plus en plus d’engagements et actions environnementaux et sociaux, et je ne sais pas quoi leur répondre. »
Les grands donneurs d’ordre, soumis eux-mêmes à des obligations de reporting extra-financier, répercutent ces exigences sur toute leur chaîne d’approvisionnement.
Un sous-traitant nous confiait : « Mon principal client m’a dit clairement : si vous n’avez pas de Bilan Carbone d’ici fin 2025, je serai obligé de chercher un autre fournisseur. »
Cette situation, nous l’avons déjà rencontrée dans nos accompagnements. Un de nos clients industriels a vécu ce scénario : son principal client avait besoin de tracer l’empreinte carbone de ses matières premières pour son propre reporting. Sans le bilan d’émissions de son fournisseur français, impossible de compléter son propre bilan.
Pour BH Technologies, PME grenobloise spécialisée dans les équipements pour Smart Cities, la pression est venue des investisseurs : « Nos investisseurs nous ont demandé d’avoir des engagements RSE très stricts. Si les engagements ne répondaient pas à leurs prérequis, ils ne seraient pas rentrés au capital. »
Dans un contexte où les fonds d’investissement, même de taille modeste, intègrent de plus en plus de critères ESG, ne pas avoir structuré sa démarche RSE peut fermer des portes au moment crucial d’une levée de fonds ou d’un changement d’actionnariat.
Ce que ça rapporte concrètement :
« Mes coûts de matières premières ont explosé, mes marges fondent, et je ne vois plus où faire des économies. »
L’inflation des dernières années a mis sous pression la rentabilité des PME industrielles. Après avoir optimisé les processus évidents, où trouver de nouvelles sources d’économies ?
C’est exactement la question que se posait BH Technologies. Cette PME grenobloise fabrique des boîtiers électroniques en plastique pour ses équipements destinés aux collectivités. Face à la hausse des coûts et à la volonté de réduire son impact environnemental, l’équipe s’est interrogée : « Qu’est-ce qu’on peut faire pour que nos produits soient moins polluants pour la planète ? »
La réponse est venue de la démarche RSE : explorer l’utilisation de plastiques recyclés. « L’équipe R&D s’est renseignée, elle a rencontré des prestataires. Et au fil de nos recherches, il s’avérait que contrairement à ce qu’on pensait, même sur nos produits électroniques inflammables, on peut utiliser du plastique recyclé. Alors que l’injecteur avec qui on travaillait depuis des années nous disait que ce n’était pas possible. »
Le résultat a dépassé toutes les espérances : « On a pu renégocier avec un prestataire qui finalement nous coûte 4 fois moins cher que celui qu’on a depuis 10 ans. »
Diviser par quatre le coût d’un composant essentiel de ses produits phares tout en réduisant son empreinte environnementale : c’est exactement ce que permet une démarche RSE bien menée.
Chez CS Transition, nous utilisons régulièrement une approche de double comptabilité : carbone et finance. Cette pratique permet d’identifier les opportunités d’optimisation qui conjuguent réduction d’impact environnemental et réduction des coûts. Sur un autre de nos clients dans l’emballage, cette analyse a permis d’économiser 100 000€ de coûts sur un produit stratégique.
Ce que ça rapporte concrètement :
« Je n’arrive plus à recruter, et ceux que je recrute ne restent pas. »
Le recrutement est devenu un casse-tête pour les PME industrielles, particulièrement dans des bassins d’emploi tendus comme Grenoble ou Lyon.
Un dirigeant nous partageait son expérience à Pollutec : « Sur 10 entretiens avec des jeunes candidats, 8 fois on me demande : qu’est-ce que vous faites en RSE ? Quelles sont vos valeurs ? Comment vous engagez votre entreprise ? »
Ces questions ne sont plus réservées aux grands groupes. Elles concernent aussi les PME qui peinent à attirer les talents.
Mais au-delà du recrutement, c’est la mobilisation des équipes en place qui constitue peut-être le gain RH le plus important d’une démarche RSE. Plusieurs participants à notre conférence nous ont confié leur scepticisme : « Mes collaborateurs sont déjà débordés, ils n’ont pas le temps de participer à un projet RSE en plus. »
L’expérience de BH Technologies prouve exactement l’inverse. Lorsque l’entreprise a lancé sa démarche RSE avec un atelier d’intelligence collective, elle craignait justement de ne pas trouver suffisamment de volontaires. « Mon frein principal, c’était que je ne voulais pas me lancer dans une démarche toute seule. Pour moi, ça n’avait pas de sens de faire de la RSE toute seule. J’avais besoin de construire un projet de groupe avec mes collaborateurs. »
Résultat ? Plus de salariés que nous espérions se sont portés volontaires pour participer au comité RSE. Un taux d’engagement exceptionnel qui montre à quel point les collaborateurs attendent ce type de projet porteur de sens.
Le comité final a été constitué de 8 personnes, à raison d’une personne par service. Cette transversalité est cruciale : elle permet de croiser les regards, de faire tomber les silos, d’améliorer la communication entre services.
Ce que ça rapporte concrètement :
Basés à Grenoble et intervenant dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon, Chambéry, Valence, Saint-Étienne), nous connaissons les enjeux spécifiques des PME industrielles du territoire. Nous privilégions la proximité : nous venons sur votre site, nous rencontrons vos équipes, nous comprenons vos contraintes opérationnelles.
1. Diagnostic approfondi : comprendre avant d’agir
Nous commençons toujours par une phase d’immersion sur site. Notre objectif ? Saisir non seulement votre métier et vos processus industriels, mais également votre identité culturelle : valeurs portées, rituels d’entreprise, histoire, dynamiques internes. Le diagnostic est également le moment de commencer un Bilan Carbone®.
2. Engagement des collaborateurs : renforcer l’adhésion
L’atelier d’intelligence collective est conçu sur-mesure à partir du diagnostic. Pour certaines entreprises, ce sera un serious game . Pour d’autres, se seront des ateliers collaboratifs sur des thématiques spécifiques.
L’objectif reste identique : faire émerger l’intelligence collective, renforcer la cohésion autour des enjeux RSE, identifier les volontaires qui participeront au comité de pilotage.
3. Construction de la feuille de route : co-créer la stratégie
Nous travaillons avec votre comité RSE pour construire les actions à mettre en place en fonction des enjeux prioritaires identifiés lors du diagnostic. Il s’agit également de planifier les coûts et les gains liés à chaque action. Cette approche garantit que chaque action a du sens à la fois pour votre performance économique et pour votre impact sociétal et environnemental.
La feuille de route qui en découle n’est jamais une liste d’actions pré-définies importée d’un autre contexte. Elle est construite collectivement, avec des responsables identifiés, des échéances réalistes, des indicateurs de suivi mesurables.
4. Mise en place des actions
Notre rôle est d’accompagner la mise en œuvre, pas de créer une dépendance. Nous transférons progressivement les compétences à vos équipes pour qu’après un an d’accompagnement, vous soyez autonome sur le pilotage de votre démarche RSE.
Cette autonomisation ne signifie pas absence de suivi : vous gardez la possibilité de nous solliciter ponctuellement pour des besoins spécifiques (mise à jour du bilan carbone, nouveaux projets, etc.).
5. Valorisation
Nous vous aidons à structurer votre communication RSE, interne et externe. Format du rapport RSE, communication sur les réseaux sociaux, intégration dans les réponses aux appels d’offres : chaque support est adapté à sa cible et à ses codes.
Vous vous reconnaissez dans les freins évoqués au début de cet article ? Vous vous demandez si votre entreprise pourrait, elle aussi, générer ce type de retour sur investissement grâce à une stratégie RSE structurée ?
Nous vous proposons un premier échange de 30 minutes pour :
Cet échange nous permettra de déterminer ensemble si un accompagnement a du sens pour vous, et si oui, sous quelle forme.